Paul Féval 

CENTRE BRETAGNE

Paul Féval

Châteaupauvre

Voyage au dernier pays breton

Né à Rennes le 29 septembre 1816, il mourut à l’âge de 62 ans le 7 mars 1887 à Paris

Paul Féval est né en 1816, à Rennes, où il passe les premières années de sa vie. La Bretagne va jouer un rôle dans son imaginaire, puisque l’auteur va par la suite régulièrement s’inspirer de la culture et du folklore bretons dans de nombreuses œuvres.
En 1826, à l’âge de 10 ans, Paul entre comme interne au collège royal de Rennes (aujourd’hui lycée Émile-Zola), il obtient son bac 1833. Il oriente ses études vers le droit et devient avocat en 1836. Après une courte et décevante expérience d’avocat au barreau de Rennes, il gagne Paris où il exerce divers métiers et se fait remarquer pour ses talents de conteur. Il est vite intégré à la grande tradition des auteurs de feuilletons qui font alors les beaux jours de la presse. Publie en 1858, «Le Bossu» connait un immense succès.

A l’automne 1849, son frère Edmond, eut l’idée d’acheter un petit domaine dans le département des Côtes-du-Nord. C’est une propriété située dans la commune de Saint-Thélo, entre Uzel et Loudéac.
Paul y séjournera à plusieurs reprises, le romancier y conçoit plusieurs romans dont
Châteaupauvre et Voyage Au Dernier Pays Breton.
Châteaupauvre est un roman qui emmène le lecteur à l’intérieur de la Bretagne centrale rurale de la fin de XIXe siècle et qui dépeint avec réalisme et pertinence, le grand le dénuement des populations, la dureté de la ruralité de cette époque. C’est l‘histoire des péripéties d’un voyage en voiture à cheval de Rennes à Saint-Thélo, du futur propriétaire, le frère de l’auteur, Louis-Edouard, qui constate la misère des populations qu’il croise avant d’arriver chez lui, misère due essentiellement à la crise brutale du commerce de toiles.
Le voyage en calèche dans les chemins creux, l’accueil des « achetoux », la réception chez le notaire sont autant de scènes savoureuses que Paul Féval nous restitue, en se servant du « patois gallo », qu’il élève à la hauteur de la « vieille langue si éloquente de Marot, Montaigne et Rabelais ».
Le voyageur prend possession de son domaine « Châteaupauvre » après être passé chez le notaire de Saint-Caradec, chargé de la transaction et chargé de recevoir le montant de la somme négociée en argent sonnant et trébuchant.

En 1854, il épouse la fille de son médecin, Marie Pénoyée. Le couple aura huit enfants dont Paul Féval fils (1860-1933).

Aux côtés d’Alexandre Dumas et d’Eugène Sue, Paul Féval est l’un des maîtres du roman feuilleton de la première génération. Œuvre majeure de Paul Féval, «Les Habits noirs» (1863-1875), sera aussi l’un de ses derniers grands romans-feuilletons traditionnels de l’auteur.

Le flambeau de l’œuvre ne s’est pas totalement éteint pour autant. Il sera repris par Paul Féval fils, qui saura exploiter le filon ouvert par son père (mais aussi celui de Dumas, puisqu’on lui doit d’Artagnan contre Cyrano), dans une série de nouvelles aventures de Lagardère et de sa famille.